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En renforçant les obligations de résultat sur l’exécution, la réglementation tend à renforcer le rôle des services « buy-side ».
Ouvrir la concurrence entre les Bourses a mené à une fragmentation de la liquidité au détriment des investisseurs…Et la situation étant irréversible, divers opérateurs ont trouvé leur place pour « reconsolider » les marchés au service des investisseurs, comme les tables de négociation ou RTO (réception transmission d’ordres), qui doivent faire avec les effets pervers nés des réglementations MIF 1 puis MIF 2 en Europe : explosion des échanges non transparents de gré à gré, puis des« dark pools », développement du « trading à haute fréquence» (HFT) et, depuis dix mois, des internalisateurs systématiques (SI). Afin de protéger lesinvestisseurs de sa propre incohérence, la directive MIF 1 avait inventé le concept de « meilleure exécution » : elle stipulait que l’entreprise d’investissement(broker ou société de gestion) devait prendre toutes les mesures « raisonnables» pour obtenir le meilleur résultat compte tenu des contraintes spécifiques (prix, coût, rapidité, probabilité d’exécution et du règlement,taille, nature de l’ordre, etc.) fixées avec le client. MIF 2 impose désormais de prendre toutes les mesures« suffisantes» pour le meilleur résultat…
"Avec le temps, les clients relâchent leurs contraintes sur la table, et cette confiance dans la collaboration permet d’améliorer encore la performance"