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Triple médaillée de bronze et d’argent aux derniers championnats du monde (2022) et médaillée d’argent à Tokyo 2020, Faustine Noël, championne de para badminton soutenue par Natixis TradEx Solutions (filiale de Natixis Investment Managers), rêve des Jeux Paralympiques de Paris 2024.
Passionnée de badminton depuis l’âge de 10 ans et atteinte d’un handicap neuromoteur, elle réussit à relever chaque nouveau défi avec un mot d’ordre « Prendre plaisir ! »
Faustine se raconte à travers un parcours jalonné de surprises, de fiertés, parfois de doutes et de grandes récompenses.
La rencontre avec « son » sport
Faustine a découvert le badminton en famille. Ce sport est pour elle avant tout attractif en ce qu’il requiert de nombreux réflexes et des automatismes et elle s’y plonge pour le jeu : une raquette, un volant, un concept qui lui plaisait à fond. Plus tard, elle a touché à d’autres sports : « Avec le handicap, ce n’est pas toujours facile d’oser faire plein de sports, car on a des difficultés quand on commence. »
Aujourd’hui, elle a trouvé toute la confiance nécessaire pour « rester dans le badminton ».
Sa passion olympique prend naissance après dix ans de pratique du badminton. Elle se donne à fond dans le para sport jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’ils entrent aux Jeux Paralympiques et alors elle saisit l’opportunité à bras le corps : « avant j’étais une petite compétitrice tranquille chez moi, sans trop d’entrainement et quand on a annoncé que le badminton rentrait aux Jeux Paralympiques, j’ai vraiment décidé d’aller au plus haut niveau ». Comme on saisit la balle au bond ou que l’on rattrape le volant en plein vol, elle enclenche le processus qui lui permettra de placer ce projet au centre de sa vie. C’est un changement de vie radical mais avant tout « une expérience qui se vit : je ne pourrai pas faire ça dans 30 ans, c’était maintenant ou jamais ! ».
Bien conscience qu’un jour, le badminton s’arrêtera pour elle à ce niveau de compétition, elle choisit de prendre les devants et de consacrer parallèlement à ce qui la passionne et lui permettra de rebondir : la kinésithérapie qu’elle étudie à l’IFPEK de Rennes. Son emploi du temps est un vrai patchwork : un entraînement de deux à quatre heures de badminton par jour en plus du suivi des cours. Pour y parvenir, elle dédouble ses années d’école et s’appuie sur une équipe pédagogique très à l’écoute.
La quête d’un équilibre de vie
« J’ai beau avoir eu l’expérience de Tokyo 2020 », raconte Faustine, « j’ai toujours l’impression que c’est la première fois. Ces Jeux seront chez nous, et ça je n’ai jamais connu. Puis, il y aura la famille, l’entourage… et des gens tout simplement ! »
Elle se prépare également à garder la tête froide face aux nombreuses sollicitations et à la pression extérieure à venir. Son rêve ? Se qualifier pour vivre en direct les Jeux Paralympiques de Paris 2024 : « La part de rêve est plus grande que la part de doutes » confie-t-elle. « Les doutes, c’est du travail en perspective pour performer ensuite, car rien n’est joué » reconnaît-elle.
Entre pression et émotion, Faustine a dû apprendre à placer le curseur : au retour de Tokyo 2020, elle rappelle avoir fait un burn out et avoir eu peur de perdre son envie de retourner s’entraîner. Il a lui a fallu s’arrêter complétement pour retrouver toute sa motivation sur le terrain.
D’où l’importance de la qualité de l’accompagnement sur le terrain et en dehors, notamment sur la gestion émotionnelle, notamment du fait que le handicap de Faustine s’intensifie avec la pression, qu’elle soit positive ou négative. Cette aide lui est donc indispensable pour appréhender son environnement socio-professionnel.
Le soutien de son sponsor, Natixis TradEx Solutions (filiale de Natixis Investment Managers) lui est également un atout précieux, tant au niveau sportif qu’humain. « Cela m’apporte avant tout de la sérénité : c’est à la fois un soutien moral et une aide matérielle. Je n’ai pas besoin de travailler à côté pour tenir financièrement... Je peux placer mon énergie ailleurs et mettre toutes les chances de mon côté. Et sur le plan humain, j’ai fait quelques interventions à Natixis, ce sont des moments que j’aime beaucoup parce qu’on est vraiment dans l’échange ».
Quand on lui demande son plus gros défaut, Faustine avoue être parfois têtue ! Sa qualité ? Elle a appris à changer d’avis grâce à son ouverture d’esprit, sa capacité à écouter et se mettre à la place de ses éventuels contradicteurs. Elle garde en tête son rêve ultime : « En 2024, j'aimerais être prête et performante ! » tout en suivant son mantra : « Prends plaisir », une phrase qui lui permet de relâcher la pression et de ne pas se perdre dans la quête de l’exigence.